Le site des "Tourbières et fonds tourbeux de Bonnefond et Péret Bel-Air" a fait l'objet d'une exploitation traditionnelle de tourbe, notamment à des fins de chauffage domestique. En effet jusqu'au début du siècle le Plateau de Millevaches était extrêmement peu boisé, les habitants n'avaient donc pour se chauffer que la tourbe située dans les pacages du fond des alvéoles.
Cette activité a perduré sur le site jusque dans les années 1940. Le parcellaire actuel traduit bien l'utilisation qui était faite du fond tourbeux : afin que chacun puisse bénéficier d'un peu de tourbe pour se chauffer, le découpage avait été fait en bandes rectilignes étroites centrifuges.
Au delà de cette exploitation familiale, la tourbe a été reconnue comme une ressource très précieuse en période de pénurie de charbon. Ainsi durant la Seconde Guerre Mondiale, les pouvoirs publics se sont particulièrement intéressés à ce combustible et ont fait procéder à d'intenses prospections. Le Plateau de Millevaches a été parmi les premières régions inventoriées dès 1942 et de nombreux sites ont fait par la suite l'objet de réquisitions de l'Etat.